« Split, où l’ombre des palmiers danse sur les pierres antiques, fige l’instant d’une ville entre histoire et mouvement. »
Split – Entre pierre et peau
Split est une ville tranchante.
La lumière y est sèche. Les murs y sont durs. L’ombre y est rare.
Et pourtant, c’est une ville vivante. Brute. Éclatée. Organique.
J’y ai marché sans but, comme toujours.
Mais ici, les pas m’ont guidé vers un autre rapport au corps, à la matière, au cadre.
Split ne se photographie pas en distance. Elle se photographie en immersion.
Photographier la chaleur
Il y avait dans l’air quelque chose d’épais. Une lumière crue.
Une vibration. Une attente.
Chaque façade renvoyait la chaleur. Chaque passage créait un contraste.
Je me suis laissé conduire par ces tensions :
entre plein et vide,
entre rugosité et douceur,
entre minéral et vivant.
Mes images sont nées là, dans ce frottement.
Une ville d’intervalles
Ce que j’ai photographié ici, ce ne sont pas des lieux. Ce sont des intervalles.
Des seuils.
Des angles.
Des creux entre deux masses de pierre.
Des silhouettes fugaces entre deux rayons de lumière.
Je me suis laissé guider par l’instinct.
Par une gestuelle dans la rue.
Par une ombre qui coupe une scène en deux.
Split m’a obligé à aller à l’essentiel.
La matière d’une ville
À Split, les murs parlent. Ils sont fissurés, marqués, parfois brûlants.
Ils contiennent l’histoire, mais surtout la température d’un lieu.
J’ai photographié la matière vivante d’une ville.
Pas de grand récit. Pas de chronologie.
Juste une série d’instants qui frappent, touchent, glissent sous les doigts.
Comme la pierre polie par le soleil et les corps.
Conclusion
Cette série est tactile.
Elle ne cherche pas la narration. Elle cherche l’impact.
Split m’a offert une photographie plus physique, plus immédiate.
C’est une ville que j’ai photographiée comme on touche une surface chaude :
avec attention, avec prudence, mais sans filtre.